Transatlantic trad. (Irlande) Jean-Luc Piningre août 2013. 550 p. 22€ On sait depuis sa première œuvre, le somptueux « chant du Coyote » (10/18) que Colum McCann est un virtuose de la composition romanesque. Ce « Transatlantic » est une sorte d’aboutissement de son art de la narration, quand les ruisseaux se font rivière, les rivières des fleuves et les fleuves enfin la mer.La mer justement. C’est bien sûr l’Océan Atlantique qui sépare l’Amérique de l’Irlande. Qui sépare vraiment ou qui lie ? Nous sommes, déjà, au cœur du propos du roman : l’Irlande et les USA sont tricotés (comme les chapitres de ce livre) ensemble jusqu’à l’identité, la confusion, la fusion. L’Atlantique n’est pas ! Les Irlandais ne connaissent que le « Transatlantique » tant leur histoire, depuis le XVIIIème siècle, est liée au Nouveau Monde. Comme si un pont aérien permanent était suspendu entre les deux pays, comme si les « oies sauvages* » avaient tiré les câbles de ce pont, invisibles mais indéfectibles.C’est d’ailleurs ainsi que commence cet opus : au-dessus de l’Atlantique. 1919, Alcock et Brown, aux commandes d’un bombardier « désaffecté » de ses missions guerrières, réalisent le premier courrier postal USA/Irlande. Donner corps au rêve du lien anime leur folle entreprise, réduire la distance encore entre les deux terres. RédacteurLéon-Marc Levy
Prix : 14.21 €
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